Les cent mille chants

Ceci est une fable, un divertissement
Où vous êtes pareils au bleu profond,
Et puissent les nuages ne pas vous obscurcir.
Moi la lune, moi le soleil
Si je ne deviens pas le captif des planètes
Nous nous rencontrerons encore et encore.

Milarépa, 1040-1123, Les cent mille chants , Traduit du tibétain par Marie-José Lamothe, Fayard, 1992.

Poème
de l’instant

Port d’attache

il a suffi d’une seule parole
prononcée dans l’invisible
pour que je rentre à la maison
ce grain de sable où dort encore l’univers

Laure Morali, « Port d’attache », apulée, Éditions Zulma, 2021.