Les hauts-fonds
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22 rue Kérivin
29200
Brest
1er octobre 2013
Pour Chorus seul
A Jean-Pierre Duprey et Claude Tarnaud
"Quelle autre figure en effet parmi les grands absents de la critique institutionnalisée, mieux que Jean-Pierre Duprey, a durablement brouillé les pistes de la réception de la poésie dans l’immédiat après Seconde Guerre mondiale ?…"
1er juin 2013
Désapparences de Nestor Ponce
Petits chemins
Tout chemin s’effondre quelque part
Toute flamme se précipite vers un océan
Tout poteau d’exécution brise nos chaînes
Nue rugissant un fouet tendu
je suis un ion de chair qui soupire :
tout l’amour du monde tout
1er octobre 2008
Crucifiction d’Alain Le Saux
"O coeur grand angle ! Des pizzicati à foison
N’importe qui est un séisme-soleil-miel
Sur chaque tranche de mes livres
verse le sang d’une enseigne qui fut rutilante rouille."
Poème
de l’instant
Lettres à Sophie Volland
10 juillet 1759,
J’écris sans voir. Je suis venu ; je voulais vous baiser la main et m’en retourner. Je m’en retournerai sans cette récompense ; mais ne serai-je pas assez récompensé si je vous ai montré combien je vous aime ? Il est neuf heures, je vous écris que je vous aime. Je veux du moins vous l’écrire ; mais je ne sais si la plume se prête à mon désir. Ne viendrez-vous point pour que je vous le dise et que je m’enfuie ?
Adieu, ma Sophie, bonsoir ; votre cœur ne vous dit donc pas que je suis ici ? Voilà la première fois que j’écris dans les ténèbres : cette situation devrait m’inspirer des choses bien tendres. Je n’en éprouve qu’une : je ne saurais sortir d’ici. L’espoir de vous voir un moment m’y retient, et j’y continue de vous parler, sans savoir si j’y forme des caractères. Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime.