Les petites filles de mon enfance ne clignent pas les yeux
Auteur : François Perche
Je suis écrivain.
À travers mon écriture, je suis ému par votre visage et votre corps de femme.
De même qu’il n’y a pas de poésie dans la nature (il n’y a de rapports qu’entre la nature et l’esprit ), il n’y a pas d’écriture dans ce que je devine de vous : il n’y a qu’un rapport entre votre esprit inventé par moi, et les mots qui sortent de moi. Je vous ai déjà surprise en train de peindre devant un chevalet que vous traînez devant la fenêtre.
Vous peignez, donc. Mais pour votre plaisir. Il me semble que la position de votre corps n’est pas celle d’un professionnel : je ne saurais dire pourquoi.
Poème
de l’instant
À l’intérieur de la nuit
Il y a
La nuit paradoxale
Que le soleil
En plein été
En plein midi
Impose
À nos yeux
Nuit de sauvegarde