Lettres à ma mère de Juan Gelman
traduit par François Michel Durazzo, collection Le Temps du rêve
Juan Gelman (Argentine) dit l’amour fusionnel, passionné, tendre et violent, conflictuel et harmonieux d’un fils avec sa mère. C’est l’amour et le deuil d’un enfant de plus de 51 ans qui vient de perdre une mère.
Paru le 1er mars 2002
Éditeur : Myriam Solal (Association des amis de l’Art négro-africain)
Genre de la parution : Recueil
Poème
de l’instant
Rivière je vous prie
Loin, un instant, des rives, souvenons-nous, riverains des cours de porcelaine, souvenons-nous des loges de verre, entre flammes et idoles, où se pâmaient le mythe, la révolte, les tyrannies de la fin…
Loin, à l’instant, loin du poumon fertile, c’est l’origine qui appelle avec de longs herbiers ondulant sous la nacre, laissant apercevoir des sables habités, des galaxie solubles, des à-pics de massifs coulés s’engloutissant dans le vert sombre.
Pour invoquer. Pour éveiller le dieu. Pour ne jurer de rien. Pour accueillir. Rivière.