Librairie-Galerie Racine

Les éditions Librairie-Galerie Racine publient des poètes depuis 1996, au 23 de la rue Racine, 75006 Paris. C’est un lieu de librairie qui fut l’antre de Guy Chambelland. Au-delà des idéologies et des modes ardentes, son équipe privilégie avant tout les langues diverses de l’émotion. Le poète doit être un trouveur de sens et de féerie.

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23 rue Racine

75006

Paris

Tu me réveilleras quand je serai morte ?

1er avril 2023

Tu me réveilleras quand je serai morte ?

Trois récits, autant de confidences et de dialogues intenses avec des absents considérables : le frère disparu, « mort malgré les pierres bénites par un vieux sage indien, malgré son amour infini de la vie » ; l’analyste avec toute l’ironie d’une relation duelle (« Sans votre réponse, je n’avais plus de question ») -, et Paul Éluard, le grand initiateur, celui qui a suscité la volonté d’être libre d’écrire le mot « liberté » entre « un massacre et une catastrophe ».
Ainsi est-on tenté de filtrer le désordre (…)

Bel Arbre, si tu ne t'étais pas penché

10 février 2023

Bel Arbre, si tu ne t’étais pas penché

L’heuchère des vieux murs et puis le casse-pierre ; un oiseau, à l’insu des hellébores ; la table où les druides parlaient avec le gui.
Et l’arbre pense : nous nous habituerons
Jules Prazantès est né en 1960. Il a longtemps retenu son expression poétique pour favoriser une activité professionnelle intense.

La Patience des araignées

1er avril 2021

La Patience des araignées

Ce recueil de poésie nous invite à observer d’un peu plus près la moins appréciée des bestioles duveteuses : l’Araignée. Honni de toutes et tous, cet animal inventif, agile, précieux mais aussi très fragile, pourrait tout autant susciter émerveillement, respect, protection et compassion. Le poète en fera en tout cas une fidèle compagne de solitude dans laquelle il verra le reflet de notre vulnérabilité humaine. Chaque quintil de cet ouvrage est une fine toile de mots reliée en coin de page à son (…)

Deux Corps pliés dans un jardin

25 mars 2021

Deux Corps pliés dans un jardin

Extrait :
Tes mains quittent les arbres
pour caresser les corbeaux
bien dressés sur le fil du jardin
dans ta poche quelques plumes noires
pour tenir la journée
tu vas lever dans une heure des filets à poissons
venus du lac
mais avant coupé sport dans lequel ô miroir tu
regardes ton premier cheveu
dans le reflet intérieur de ta folie
Et la nuit tombe pour t’étourdir
dans mes bras il est quatre heures
j’écoute
tes os prêts à se briser
rongés de l’intérieur par la rage
ta (…)

Du rouge à peine aux âmes - La poésie de Marie-Christine Brière

1er janvier 2021

Du rouge à peine aux âmes - La poésie de Marie-Christine Brière

Qui est Marie-Christine Brière ? Née en 1941 à Albi, poète, professeure de lettres, dans l’année 1968 elle se prend de passion pour le théâtre, le chant, les luttes féministes, la peinture. Celle qui en 2017, dans les marges de son ouvrage sur Thérèse Plantier, se présente comme : « Albigeoise venue à Paris par force - Seconde naissance en Mai 68 - A mouillé sa chemise en banlieue pour tenter de faire aimer la littérature - Errances bienheureuses dans le théâtre et le chant - Poète depuis l’enfance », (…)

 Aletheia

20 novembre 2019

Aletheia

Né à Boulogne-Sur-Mer en 1965, de mère grecque et de père français, Denis Petit-Benopoulos vit en France à Ferney-Voltaire. Marié et père de deux enfants, il travaille comme juriste spécialisé en droit international des élections. En 1988, était paru, sous son seul patronyme paternel, une plaquette intitulée Interruption volontaire de jeunesse (Le Méridien Éditeur), ouvrage composé à l’âge de dix-huit ans avec toute la rage propre aux errances adolescentes. Cette publication fut suivie d’autres, dans diverses (…)

Le Lieu dénudé

20 novembre 2019

Le Lieu dénudé

Cyrille Guilbert est né à Boulogne-sur-Mer en 1973. Il est Professeur de Lettres dans un lycée lillois. Pour le reste, aucune autre passion que pour la chose écrite, du roman à la poésie et j’insiste sur ma conviction que, des deux genres, c’est la poésie qui tire aujourd’hui son épingle du jeu, par la grande liberté qu’elle permet aux créateurs, par l’évident vivier qui grouille, loin des regards du « grand public », certes, mais c’est peut-être une chance… Le monde marchand a phagocyté le roman, pas la (…)

La Table d'attente

15 novembre 2019

La Table d’attente

Table d’attente. Plaque, pierre, planche, panneau sur lequel il n’y a encore rien de gravé, de sculpté, de peint. Fig. : C’est une table d’attente, ce n’est encore qu’une table d’attente, se dit d’un jeune homme dont l’esprit n’est pas encore entièrement formé, mais qui est propre à recevoir toutes les impressions qu’on voudra lui donner. Dictionnaire de l’Académie française, 8e édition (1932-1935) Cette table d’attente, je la dresse dans ces pages ; j’écris dans ses marges, autour d’une image manquante, d’un (…)

Il y a un chemin

9 octobre 2019

Il y a un chemin

La vie n’est belle que si tu la désires. Elle t’appartient totalement, et te donne sa liberté consciente et rêveuse, sa tendresse insoumise, sa transe magnifique. Nous sommes de la même seconde, du même souvenir. Il n’y a pas de distance entre nous, juste ce fragile éclat qui porte le nom de liberté. Les périodes sombres traversées, n’est-ce pas le chant du vivant qui veut pousser son cri, être percé à jour ?
Ce livre s’est écrit ces deux dernières années. Il poursuit un élan intérieur, ce dit de (…)

Jusqu'à ta paume

8 avril 2019

Jusqu’à ta paume

Comment lancer avec conviction, d’une parole pleine de ferveur, « Explosive Lumière / De la présence », expérience qui demande discernement et recueillement en un lieu où naît le miracle de vivre, « Quand on est passé / par l’acier / Et la flamme // Que le monde entier / A pu vous transpercer l’âme » ? C’est ce chemin que fait partager d’une voix poignante Isabelle Lelouch. Voici de la poésie livrée à l’incandescence (soufre et sang) d’une âme qui brûle : « Un soleil entre / Et tout flamboie aspirant à (…)

Poème
de l’instant

À la verticale

Quand même le ciel serait lacéré
par nos ombres meurtrières,

recousons-le avec les fils ténus,
et même usés, de nos poèmes

à la verticale de l’hiver comme de l’été
traversés de vents contraires,

gonflés d’une irréductible confiance
en l’impossible advenue.

Réginald Gaillard, Hospitalité des gouffres, « À la verticale », Éditions Ad Solem, 2020.