Marc Alyn par André Ughetto

"Quand les mots somnambules vont et viennent sur les parvis de l’imaginaire, dans l’intervalle, l’entre-temps, la césure éblouie, quel au-delà s’avance à leur rencontre avec sa lampe allumée en plein jour, comme l’Hermite des tarots ? Sur la laisse de mer, à la frange des grands textes, les poètes cheminent, laissant la trace de leurs pas au bord de la marée phophorescente, dans la magnificience tragique de l’espace."
Poème
de l’instant
Hymne à la beauté
L’éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L’amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l’air d’un moribond caressant son tombeau.
Que tu viennes du ciel ou de l’enfer, qu’importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton œil, ton souris, ton pied, m’ouvrent la porte
D’un Infini que j’aime et n’ai jamais connu ?