Mercure de France
Colelction de poésie
Fidèle à la tradition qui anime le Mercure de France depuis sa création, cette collection accueille les recueils de poèmes et essais des poètes majeurs du XXe siècle et du siècle à venir.
Poésie contemporaine
Poésie étrangère
Contact presse : Marion Barbé-Henriot
Marion.barbe@mercure.fr
1er mars 2005
Le passage extérieur
Sur des thèmes qui se répondent et qui sont chers à l’auteur (Eloge de l’isolement, c’est-à-dire de quelques grands indépendants de la poésie et de la pensée : Brice, Villon, Rimbaud ; Souvenirs de la province ; Le manuscrit des mascareignes : notes d’un séjour dans l’océan Indien ; Lettres du promontoire : divers hauts lieux d’Europe et d’ailleurs), ce sont des poèmes souvent brefs, simples, frais comme des fleurs de montagne mais qui laissent deviner toute la chimie souterraine à laquelle elles doivent (…)
18 novembre 2004
Commencement des corps, fin de l’océan
Né en 1930 en Syrie dans une famille paysanne, naturalisé libanais, Ali Ahmad Saïd Esber prend très tôt le nom d’Adonis pour devenir le plus marquant et le plus varié des poètes arabes de notre temps : le choix de ce pseudonyme traduit, dès le début, la volonté de se dédoubler et d’accepter une tradition gréco-latine en même temps que la tradition arabe.
Poète méditatif, il est l’homme de toutes les migrations, ouvert aux courants qui se croisent, se combattent et paraissent irréconciliables. Le poème est, (…)
1er octobre 2004
Quelle est la nuit parmi les nuits
"Les livres n’étaient plus à la mode
seul l’écho savait lire
les analphabètes frappaient sur leurs genoux
un menuisier riche d’un coran le vendit à un mendiant
qui le lui paiera dans l’autre monde
personne n’osa le critiquer
son crayon fiché derrière l’oreille avait la taille du minaret"
9 septembre 2004
Manger la terre d’Odile Massé
collection bleue
Flux du langage, vague sans fin d’une langue tour à tour syncopée, lancinante, musicale, envoûtante, incantatoire, réaliste et poétique où se mêlent lyrisme, humour noir et absurde :Odile Massé compose un "précis de disparition" jubilatoire et palpitant.
18 mars 2004
Un bruit dans le bruit de Danielle Cohen-Levinas
de Danielle Cohens-Levinas
précédé de La Tristesse du roi et de Le soleil est grammatical
Préface de Michel Deguy
Musicologue, Danielle Cohen-Levinas a l’ouïe fine. Au jour le jour, elle dicte le poème à sa page. La page est un jour, comme si le jour avait été une page. Et c’est d’un tact inouï. Le poème avance un mot, puis l’autre. Il descend précautionneusement son escalier,marche à marche. Il regarde où il met les pieds, comme un visiteur au colimaçon escarpé du château. Et nous disons qu’il (…)
18 mars 2004
Œuvres poétiques complètes
Préface d’Yves Bonnefoy
Extrait :
La mort par deux
Silencieusement, vont les pensionnaires,
le froid courbant leurs dosz et bleuissant leurs mains,
Par la cour et le froid tous les deux centenaires,
Aujourd’hui comme hier, hier comme demain.
Par la lugubre cour, comme en un cimetière,
Les pensionnaires vont pour la millième fois,
Méditant sur la mort et sur les fins dernières,
Une main dans la poche et l’autre dans le froid.
Par le froid endeuillé de la cour mortuaire,
Si venait un (…)
1er février 2004
Pas sur la neige
Quelqu’un marcherait sur la neige, sous un ciel jaune et gris d’hiver. A pas lents, un peu lourds, qui se rapprochent ou qui s’éloignent. Juste une silhouette, enveloppée dans un manteau de laine noire. Un rudiment de signe sombre cerné par la blancheur. Allant, sans que l’on sache pourquoi, ni vers où. Devant lui, nul chemin visible. Seulement l’hiver qui tombe, recouvrant sans un bruit l’empreinte de ses pas sur la neige.
Quelqu’un marche dans le silence. Quelqu’un s’efface dans l’invisible. Sans (…)
2 octobre 2003
Anthologie poétique
de Chawki Abdelamir
Anthologie poétique, préface de Bernard Noël
Présentation
" Entre exil et exil, le poème est boussole du cadavre qui rentre au pays. Le coup de couteau des fidèles se nourrit de veines et de plaies vives. Bagdad est-elle capitale de l’Apocalypse ? Des Tombeaux des dynasties a-t-il surgi une génération effrayée par un dôme, où l’homme a oublié ses langues, sa lyre et ses offrandes ? Bagdad tombe dans le compte à rebours, au-delà de la distance mâchée par les bombardiers, (…)
Poème
de l’instant
Chaleur
Tout luit, tout bleuit, tout bruit,
Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.