Mohammed Khaïr-Eddine naît en 1941 à Tafraout, petite ville de la région Souss-Massa-Drâa, au sud du Maroc, à 180 km d’Agadir.

Né d’un père commerçant d’origine berbère installé à Casablanca, Mohammed est dès son enfance envoûté par la civilisation ainsi que les paysages de sa région région natale qu’il sera pourtant contraint de quitter.

En 1960, quelques temps après le tragique séisme du 29 février faisant plus de 15 000 victimes, Mohammed est engagé par la Sécurité sociale afin d’enquêter auprès de la population d’Agadir. Cette expérience, marquée également par l’éloignement de sa famille et de ses proches, le marque particulièrement. Ses premiers écrits, sortes d’essais, portent d’ailleurs l’empreinte de cette nouvelle vie.

En 1963, il rejoint Casablanca et établit, aux côtés de Mostafa Nissabouri, le manifeste Poésie toute qui engage les poètes à une « guérilla linguistique ». C’est à cette période qu’il fréquente aussi le cercle des Amitiés littéraires et artistique de Casablanca qui fonde, en 1967, la revue Souffles autour d’Abdellatif Laâbi. Mohammed écrit alors bon nombre de poèmes tels que « Nausée noire » en 1964, des nouvelles, et débute aussi la rédaction de son récit Agadir publié en 1967 aux Éditions du Seuil.

En 1965, Mohammed décide de rejoindre la France où il devient ouvrier dans la banlieue parisienne. Malgré sa nouvelle vie et cette activité prenante, Mohammed poursuit tout de même ses écrits et publie, à partir de 1966, dans diverses revues telles qu’Encres vives. Il collabore également aux revues Les Lettres nouvelles et Présence africaine.

En 1967, son roman Agadir publié aux Éditions du Seuil est salué par le prix Enfants terribles fondé par Jean Cocteau. Son dernier recueil de poèmes intitulé Mémorial paraît en 1991 au cherche midi éditeur.

En 1979, il retourne s’installer au Maroc, à Rabat, où il meurt le 18 novembre 1995, jour de la fête de l’indépendance.