Mûrier triste dans le printemps arabe
Auteur : Tahar Bekri

Le poète dans la Cité n’a que sa plume pour déjouer l’obscurité menaçante, s’opposer à l’aveuglement, élever sa voix contre la volonté de mort, la confiscation du printemps. Chants de liberté, ces poèmes disent avec gravité et mélancolie l’attachement à la vie humaine. De Paris à Tunis, de Bamako à Palmyre, de Dakar à Lampedusa, la traversée de la Nuit est habitée par le même désir de Lumières fraternelles.
Poème
de l’instant
Croquis de mémoire
Mon adolescence,
je la visite encore.
Elle est cet âge docile et révolté,
aux doubles, aux triples,
aux infinis désirs.
Jean Cau, Croquis de mémoire, Éditions Julliard, 1985.