Nu l’été sous les fleurs

de Louis Adran

Nu l'été sous les fleurs

Mais je ne me souviendrai de rien,
ni des toits laqués ni de ta peau écrue, et vivre n’était alors qu’un défaut de l’œil gauche j’ai dit.
Le jardin gonflait dehors l’étendue des phrases vaines, sous les lauriers les murs de bauge
des voix simplement.

Allumés parfois pareils à d’anciennes villes nous allions, la nuit, entre le mobilier de bois verni la faune des objets en passant
et parfois l’herbe des plaines ou la bruine nous touchaient
nos corps habillés de peu cherchant la touffeur brune d’une ultime frondaison, d’une île.

Paru le 1er juillet 2021

Éditeur : Cheyne

Genre de la parution : Recueil

Support : Livre papier

Poème
de l’instant

Charles Baudelaire

Delphine et Hippolyte

Mes baisers sont légers comme ces éphémères
Qui caressent le soir les grands lacs transparents

Charles Baudelaire, 1821-1867, « Delphine et Hippolyte », Les Fleurs du mal, 1857.