Obsidiane
Les éditions Obsidiane sont dirigées par François Boddaert. Elles sont le centre d’un cercle, mobile et évolutif, de poètes amis qui participent au Comité de rédaction de la revue qui accompagne la maison d’édition.
L’histoire d’Obsidiane a commencé avec la création de la revue du même nom en 1978, à l’initiative de François Boddaert et de Gilles Ortlieb, et sous le patronage bienveillant de Henri Thomas. Dès cette date, Obsidiane est domiciliée à Sens. La revue paraît jusqu’en 1986 et s’arrête avec le n°30, entièrement consacré à Henri Thomas. Des livres (de poésie et de philosophie) sont rapidement édités sous le même nom.
Contact
11 rue André Gateau
89100
Sens
1er juin 2015
Dans l’oeil de l’oubli suivi de Rougigogne
Il y a ces premiers cahiers, quatre ou cinq, que sans doute je détruirai. Parce qu’ils sont la trace d’une sorte de crise informe ; celle d’une affectivité qui sait mal reconnaître ce qu’elle découvre en son corps, qui veut s’en défaire (ou en sublimer le poids) tout en l’affirmant de façon désespérée, plutôt que de l’accepter dans un solide contentement d’être. Celle aussi d’un désir de penser sans s’en donner les moyens de le faire par des lectures autour desquelles il aurait fallu réfléchir, en écrivant (…)
1er mars 2015
Secousse N°15
Poésie Anne Belin ► Notes de Tram-e Pina avec ses mains de Christ roman, ses grandes mains parallèles. Quelque chose avec le souffle, avec les coudes…
Giuseppe Conte
Giuseppe Conte ► 6 poèmes traduits de l’italien par Christian Travaux J’ai été toutes les saisons pour toi. Et tu ne te rappelles pas le printemps acide, pointu des premiers baisers…
Frederik Ekelund
Fredrik Ekelund ► Autogéographie traduit du suédois par Jean-Louis Galibert (…)
1er février 2015
Toi, le possible chimérique de Maxime N’Debeka
Collection Le Manteau et la Lyre
RÉCIDIVE
À cor et à cri la poésie ébruite le désir sans limite de
Beauté
toutefois
l’ire ne nidifie pas dans les briques de l’existence
comme si la nuit couve des hybrides stériles comme si
la saison illimitée de frimas pétrifie les racines du Bonheur
*
cependant
ici
en ce présent comme l’hier
une marque fossile de toi authentifie le revif de sève dans
les sédiments de la Promesse
En savoir plus sur (…)
1er novembre 2014
Photos-Impressions 102 rêves de Daniel Grojnowski
Photographies de Wen Juan Guo
"Le poète n’est pas un sujet
mais le sujet d’un poème
placé quelque part
à la première personne
1er novembre 2014
Mauvaises langues de Paul Keineg
Faire glisser sa plume
sur les méchancetés du monde -
il faudrait être fou
de ne pas répondre à l’espoir que font naître
les choses sans importance,
avec obligations réciproques
et salut
aux entraves de la langue.
Finie la position claire,
mon odeur n’est pas étrangère
à l’odeur des serfs
qui à la belle saison
opéraient en bras de chemise.
Où croyez-vous que je m’absente
quand je m’absente,
mal reçu et apaisé (…)
1er novembre 2014
Irréparable quant à moi André Du Bouchet par Bernard Desportes
Témoignage d’une amitié, ce livre est une double réflexion sur cette amitié et sur l’oeuvre de l"un de nos plus grands poètes.
Le volume, avec une photo d’André du Bouchet par François Lagarde et une lettre en fac-similé, est composé de souvenirs, de courts essais et de lettres échangées entre l’auteur et André Du Bouchet.
1er juin 2014
L’épingle du jeu (trait d’union, 3) suivi de Sans de Bruno Grégoire
Ami, dis-moi encore la mer qui se retire,
comme elle découvre les rochers sombres,
chaque fois leur mystère
luisant :
j’ai grandi ailleurs trop longtemps
pour désapprendre l’alphabet du sable.
1er mai 2014
La donation du monde
Bei descend rue Mouffetard
où commence la saison des grenades
"Tiens !" dit-elle
Et pour la première fois, au bas de cette pente obscure que
dès longtemps je croyais terre de connaissance,
première fois je paple
avec la courbe d’un fruit mûr et son aurore
le sens du mots "tiens" qu’accompagne le geste de tendre
-(tendre, ici, pas moins énigmatique,
pas moins ironiquement tapi dans la banalité, comme mot)
première fois je comprends ce qu’il y a d’étranger dans le visage de (…)
1er décembre 2013
Obligé d’être ici de Claude Adelen
Triptyque, qui se referme sur une coda – importance de la musique cehez Claude Adelen – Obligé d’être ici est son dixième livre de poèmes. On y retrouve l’exigence formelle qui est la marque de ce poète. Le titre même du recueil dit la dureté de « ce côté du ciel », hanté par les drames des hommes, autant que par la nostalgie de l’enfance et des paysages de l’ancien pays pas totalement enfoui sous la bruyante modernité ! Mais « le coup de grisou de l’âme » n’est-il pas sauvé par le plaisir de raconter en (…)
1er décembre 2013
Au beau fixe (autre hémisphère) de Mathieu Nuss
Illustrations de Jean-Louis Gerbaud
« Vignettes tout au plus, ces 59 poèmes qui n’en sont qu’un (et un seul) tirent à eux le concret de l’intuition, l’écosystème du présent qui passe et dont les éléments jaillissent… au beau fixe, laissant une certaine électricité statique dans l’air via les regards appuyés, les irrésistibles glissements cognitifs, les frottements de dos d’autres vies qui ne nous voient pas… » dit Mathieu Nuss de ce nouveau livre. Il dirige la revue larevue* et a publié (une) Affirmation, Al (…)
Poème
de l’instant
L’inspiration
un voyage m’attend
devant la feuille blanche
les ombres prennent chair
et les choses s’animent
on entend la comtoise
prendre le pouls du temps