Pascal Quignard

Pascal Quignard naît le 23 avril 1948 à Verneuil-sur-Avre, et grandit au Havre dans une famille d’enseignants. Il entame des études de philosophie à l’université de Nanterre auprès d’Emmanuel Levinas mais les interrompt en 1968. Il écrit à la même époque un texte remarqué Par Louis-René des Forêts qui l’invite alors à collaborer à la revue L’Éphémère aux côtés d’Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Philippe Jaccottet ou Michel Leiris.

Ses premiers essais, sur Léopold von Sacher-Masoch en 1969 et Maurice Scève en 1974, dévoilent son intérêt pour les œuvres secrètes et oubliées, l’exploration du langage et du silence jusque dans leurs confins. Son premier roman Carus reçoit le prix des Critiques en 1976. Ses deux romans Le Salon du Wurtemberg en 1986 et Les Escaliers de Chambord en 1989 achèvent de le révéler au grand public.

Il continue longtemps de collaborer aux éditions Gallimard : lecteur extérieur à partir de 1969 puis membre du comité de lecture en 1976, il prend en 1989 la charge du secrétariat général du service littéraire.

En 1991, son roman Tous les matins du monde, est adapté au cinéma par Alain Corneau avec Jean-Pierre Marielle et Alain Corneau. En 1994, il démissionne de toutes ses fonctions, pour se consacrer uniquement à son travail d’écrivain. Il déclare alors : « Je suis plus heureux d’être libre et solitaire »

Il reçoit en 2000 le Grand prix du roman de l’Académie française pour son roman Terrasse à Rome. Toute son attention se tourne cependant vers l’écriture de son Dernier royaume, œuvre protéiforme abordant ses thèmes privilégiés. Le premier tome, Les Ombres errantes, paru en 2002 aux Éditions Grasset, reçoit le Prix Goncourt. Les deux décennies suivantes voient paraître dix autres tomes, dont le dernier en date, L’Homme aux trois lettres, est paru en 2020.

Pascal Quignard reprend en 2010 sa traduction du poème de Lycophron, à la réputation d’illisibilité, entreprise à la demande de Paul Celan et publiée au Mercure de France en 1971. À la préface écrite quarante ans plus tôt, s’ajoute dans cette réédition de Poésie/Gallimard, une deuxième partie, des fragments divers composés par Pascal Quignard et attribués à un poète fictif, Zétès.

En 2023, Pascal Quignard ouvre le 25e Printemps des Poètes, dédié aux Frontières, aux côtés de la pianiste Aline Piboule, avec leur« récit récital » Ruines, au Théâtre National de Nice : « Avec la merveilleuse musicienne Aline Piboule nous avons construit un récit récital autour de la Fantaisie de Schumann opus 17. Schumann l’avait lui-même intitulé Ruines. Cette extraordinaire déclaration d’amour adressée à Clara est entourée d’autres œuvres de Bach à Adès, du baroque à aujourd’hui. »

Bibliographie

  • L’Amour la mer, Gallimard, 2022.
  • L’Homme aux trois lettres, Grasset, 2020.
  • L’Enfant d’Ingolstadt, Grasset, 2018.
  • Mourir de penser, Grasset, 2014.
  • Les Désarçonnés, Grasset, 2012.
  • Lycophron et Zétès, Gallimard, collection Poésie/Gallimard, 2010.
  • La Barque silencieuse, Seuil, 2009.
  • La Nuit sexuelle, Gallimard, 2007.
  • Villa Amalia, Gallimard, 2006.
  • Écrits de l’éphémère, Galilée, 2005.
  • Les Paradisiaques, Sordidissimes, Grasset, 2004.
  • Les Ombres errantes, Sur le jadis, Abîmes, Grasset, 2002.
  • Terrasse à Rome, Gallimard, 2000.
  • Vie secrète, Gallimard, 1998.
  • La Haine de la musique, Calmann-Lévy, 1996.
  • Rhétorique spéculative, Calmann-Lévy, 1995.
  • L’Occupation américaine, Seuil, 1994.
  • Le Sexe et l’effroi, Gallimard, 1994.
  • Le Nom sur le bout de la langue, POL, 1993.
  • Tous les matins du monde, Gallimard, 1991.
  • La Raison, Gallimard, collection « Le Promeneur » 1990.
  • Petits Traités, tomes I-VIII, Maeght, 1990.
  • Albucius, P.O.L, Paris, 1990.
  • Les Escaliers de Chambord, Gallimard, 1989.
  • La Leçon de musique, Hachette, Paris, 1987.
  • Le Salon du Wurtemberg, Gallimard, 1986.
  • Le Vœu de silence, Fata Morgana, Paris, 1985.
  • Les Tablettes de buis d’Apronenia Avitia, Gallimard, 1984.
  • Carus, Gallimard, 1979.
  • Le Lecteur, Gallimard, Paris, 1976.
  • La Parole de la Délie, Mercure de France, 1974.
  • L’Être du balbutiement, Mercure de France, 1969.

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