Philip Larkin

Philip Arthur Larkin naît le 9 août 1922 à Coventry.

Originaire d’une famille de la classe moyenne anglaise, il vit ses premières années à Coventry avant de partir, en 1940, à Oxford afin d’y faire ses études. Alors à l’Université, il se lie d’amitié avec Kingsley Amis, de qui il restera proche tout au long de sa vie. Exempté de service militaire en raison d’une vue déficiente, Philip parvient à poursuivre ses études pendant la guerre. Il se passionne alors déjà pour l’écriture et écrit, dès 1942 et sous le pseudonyme de Brunette Coleman, deux nouvelles intitulées Trouble at Willow Gables (Mœurs étranges au pensionnat de jeunes filles) et Michaelmas Term at St Brides. En 1943, alors qu’il termine à peine ses études et qu’il commence à gagner sa vie comme bibliothécaire à Belfast, il entame et achève la rédaction de deux romans Jill et A Girl in Winter qu’il parvient à publier en 1946 et 1947 aux éditons Faber and Faber. Ce deuxième roman, considéré d’emblée comme un roman « d’un grand raffinement » sera alors bien accueilli par la critique.

Philip publie son premier recueil de poèmes intitulé The North Ship en 1945. Son succès est véritable lorsqu’il publie, en 1955, le recueil The Less Deceived qui sera rapidement suivi de The Whitsun Weddings.

Philip essaie en vain d’écrire un troisième roman. Il déclarera dans un entretien livré à l’Observer qu’un romancier a besoin de nouveaux décors, de nouveaux personnages, de nouveaux thèmes, ce qu’il ne parvient pas à trouver. Si le romancier trouve son matériau dans le voyage et les rencontres, le poète, quant à lui, est principalement occupé à recréer le familier, délaissant ainsi les éclairages toujours plus neufs de la nouveauté ;

En 1955, Philip fonde la bibliothèque de l’Université de Hull qu’il dirigera jusqu’à sa mort, trente ans plus tard.

Parallèlement à ses activités d’écrivain et de bibliothécaire, Philip est également critique de jazz dans une rubrique de la revue The Daily Telegraph de 1961 à 1971. Ses articles seront rassemblés dans All What Jazz : A Record Diary 1961–1971 en 1985.

En 1973, il édite également une nouvelle anthologie de la poésie anglaise du XXe siècle nommée The Oxford Book of Twentieth Century English Verse.

En 1984, il est nominé pour le poste de Poet Laureate, poète officiel du royaume, mais refuse cette offre.

Il meurt d’un cancer le 2 décembre 1985, à l’âge de 63 ans.

Le 5 janvier 2008, Le Times classe Philip comme le plus grand écrivain anglais de la deuxième partie du 20e siècle.

Bibliographie

Poésie

  • The North Ship, The Fortune Press, 1945.
  • XX Poems, Publication privée, 1951.
  • The Less Deceived, The Marvell Press, 1955.
  • The Whitsun Weddings, Faber and Faber, 1964.
  • High Windows, Faber and Faber, 1974.
  • Collected Poems, Éditions de Anthony Thwaite, Faber and Faber, 1988.
  • Collected Poems, Éditions de Anthony Thwaite, Faber and Faber, 2003.

Fiction

  • Jill, The Fortune Press, 1946.
  • A Girl in Winter, Faber and Faber, 1947.
  • Trouble at Willow Gables and Other Fiction 1943–1953, Éditions de James Booth, Faber and Faber, 2002.

Non-fiction

  • The Oxford Book of Twentieth Century English Verse, Oxford University Press, 1973.
  • Required Writing : Miscellaneous Pieces 1955–1982, Faber and Faber, 1983.
  • All What Jazz : A Record Diary 1961–1971, Faber and Faber, 1985.
  • Selected Letters of Philip Larkin, 1940–1985, Éditions Anthony Thwaite, Faber and Faber, 1992.
  • Letters to Monica, Éditions Anthony Thwaite, Faber and Faber, 2010.

Œuvres éditées en France

  • Church Going, Traduction de Guy Le Gaufey, Éditions Solin, 1991.
  • Où vivre, sinon ?, Traduction de Jacques Nassif, Éditions de La Différence, 1994.
  • Jill, Traduction de Robert Davreu, Éditions Autrement, 1996.
  • Mœurs étranges au pensionnat de jeunes filles, Traduction de Marie-Claude Peugeot, Éditions du Rocher, 2003.
  • Une fille en hiver, Traduction de Dominique Goy-Blanquet et Guy Le Gaufey, Éditions Thierry Marchaisse, 2011.
  • La vie avec un trou dedans, Édition bilingue, Traduction de Guy Le Gaufey, Édition Thierry Marchaisse, 2011.