Pierre Reverdy

Pierre Reverdy est né à Narbonne le 11 septembre 1889 selon lui, le 13 selon l’état civil, et grandit près de la Montagne Noire. Il venait d’une famille de sculpteurs, de tailleurs de pierre d’église. Sa vie en sera marquée par un sentiment de religiosité que l’on retrouve dans sa poésie. Il a poursuivit ses études à Toulouse et à Narbonne.

Il arrive à Paris en octobre 1910. Il y a fait la connaissance de Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, d’André Breton et de Tristan Tzara. Parmi ses autres amis figurent également les artistes Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse et bien d’autres. Sans s’y lier, Reverdy a appartenu au cercle des personnages ayant directement influencé le Surréalisme. Dans le premier Manifeste surréaliste, André Breton a même qualifié Reverdy du « plus grand poète de tous les temps ». Louis Aragon a quant à lui déclaré que pour Breton, Soupault, Éluard et lui-même, Reverdy était « notre aîné… le poète exemplaire ».

Entre 1917, Reverdy fonde avec Max Jacob et Guillaume Apollinaire le magazine littéraire d’avant-garde littéraire Nord-Sud, qui publie surtout des œuvres dadaïstes et surréalistes. Après seize numéros, le magazine cesse de paraitre l’année suivante. Il y publiera sa théorie de l’image en mars 1918 qui influencera la pensée d’André Breton.

Au début des années 20, il fut l’amant de Gabrielle Chanel à qui il dédia de nombreux poèmes.
Leur liaison amoureuse a duré 5 ans, mais le lien profond de leur amitié a duré plus d’une quarantaine d’années. Elle a renforcé la confiance de Reverdy en lui-même, renforcé ses capacités créatrices et contribué énormément à apaiser son instabilité financière en achetant secrètement ses manuscrits de son éditeur. Durant leurs relation, il était aussi tombé amoureux du jazz américain, qui venait de devenir un engouement populaire à Paris.

Avec le temps, Reverdy prend peu à peu ses distances de l’environnement surréaliste. Il quitte Paris en 1926 à l’âge de 37 ans. Avant son départ, il brûla plusieurs de ses manuscrits devant une assemblée d’amis. Il se convertit au catholicisme et se retira avec son épouse Henriette dans une petite maison située à proximité de l’Abbaye de Saint-Pierre à Solesmes, où il vécut comme frère laïc. Il y resta jusqu’à sa mort à 71 ans en 1960. Pendant ce temps, il écrivit des poèmes tels que Sources du Vent qui est paru en 1929 avec un portrait du poète dessiné par Picasso sur sa couverture. Il y écrit également Ferraille et Le Chant des Morts.

Bibliographie

  • Sable Mouvant, L. Broder éditeur, 1966.
  • La Liberté des Mers, Éditions Maeght, 1959.
  • En Vrac, Monaco, Éditions du Rocher, 1956.
  • Au Soleil du Plafond, Tériade éditeur, 1955.
  • Cercle Doré, Mourlot, 1953.
  • Une Aventure Méthodique, Mourlot, 1950.
  • Main d’œuvre, poèmes 1913-1949, Éditions Mercure de France, 1949.
  • Tombeau Vivant, publié par Daragnès, 1949.
  • Le Livre de Mon Bord, notes 1930-1936, Éditions Mercure de France, 1948.
  • Le Chant des Morts, avec 125 lithographies de Pablo Picasso, Tériade éditeur, reédité en 2016 avec un préface de François Chapon en Poésie/Gallimard, 1948.
  • Visages, Éditions du Chêne, 1946.
  • Préface pour Souspente par Antoine Tudal, Éditions R.J. Godet, 1945.
  • Plupart du Temps, poèmes 1915-1922, Poèmes en prose, Éditions Gallimard, reédité en 1969 dans la collection Poésie/Gallimard, 1945.
  • Plein Verre, 1940.
  • Préface pour Déluges par Georges Herment, José Corti éditeur, 1937.
  • Ferraille, 1937.
  • Risques et Périls, contes 1915-1928, Éditions Gallimard, 1930.
  • Pierres Blanches, Éditions d’Art Jordy, 1930.
  • Flaques de Verre, Éditions Gallimard, 1929.
  • Sources du Vent, Maurice Sachs éditeur, 1929.
  • La Balle au Bond, Les Cahiers du Sud, 1928.
  • Le Gant de Crin, Éditions Plon, 1927.
  • La Peau de l’Homme, Éditions Gallimard, 1926.
  • Grande nature, Les Cahiers Libres, 1925.
  • Écumes de la Mer, Éditions Gallimard, 1925.
  • Les Epaves du Ciel, Éditions Gallimard, 1924.
  • Pablo Picasso et son œuvre, dans Pablo Picasso, Éditions Gallimard, 1924.
  • Cravates de chanvre, Éditions Nord-Sud, 1922.
  • Cœur de chêne, Éditions de la Galerie Simon, 1921.
  • Étoiles peintes, Éditions Sagittaire, 1921.
  • Self defence. Critique-Esthétique, Imprimerie Birault, 1919.
  • La guitare endormie, Imprimerie Birault, 1919.
  • Les jockeys camouflés et période hors-texte, Imprimerie F. Bernouard, 1918.
  • Les ardoises du toit, illustré par Georges Braque, Imprimerie Birault, 1918.
  • Le voleur de Talan, roman, Imprimerie Rullière, 1917.
  • Quelques poèmes, Imprimerie Birault, 1916.
  • La lucarne ovale, Imprimerie Birault, 1916.
  • Poèmes en prose, Imprimerie Birault, 1915.