Pierrette Micheloud, choix de poèmes (1952-2004)
Auteur : Pierrette Micheloud

Établi et présenté par Jean-Pierre Vallotton
Pour Pierrette Micheloud, la poésie n’a jamais été simple divertissement, activité parallèle, mais bien enjeu majeur de l’existence, quête essentielle, visant très haut, comme elle le rappelait dans l’une des dernières conférences qu’elle ait données : « La poésie, recréatrice du Verbe, ouvre un chemin dans cette aventure de la lumière, sous-entendu de la conscience. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : séparer le subtil de l’épais. Une décantation. »
Elle poursuivait ainsi : « La vocation de la poésie commence là : dégager l’être des stratifications qui l’emprisonnent, faire remonter à la surface notre passé cosmique. »
Voilà qui pourrait résumer, si ce n’était évidemment trop réducteur, la poésie, belle et intransigeante, de Pierrette Micheloud, en espérant que ce petit florilège incitera le lecteur à la (re)découvrir sous ses nombreuses facettes.
Entre Paris (où elle s’installe dès 1950), la maison familiale de Belmontsur- Lausanne et son Valais d’origine (qu’elle sillonne chaque été à bicyclette, durant de nombreuses années, pour aller réciter ses poèmes de
village en village), Pierrette Micheloud (1915-2007) a consacré sa vie à l’art et la poésie. Une vingtaine de recueils jalonnent son parcours, ainsi qu’une dizaine d’expositions de peinture en Suisse et à Paris. Quête ésotérique, défense de la nature, interrogations métaphysiques, amours passionnelles déclinées au féminin sont autant de thèmes qui irriguent son œuvre, aussi vibrante que singulière.
Jean-Pierre Vallotton
Illustration de la couverture :
Portrait de Pierrette Micheloud, peinture d’Edmée Girardet
(collection particulière)
Poème
de l’instant
Les quatre coins du cœur
Un garçon qui, avec le courage des simples, aimait ce qu’il désirait, admettait ce qui l’émouvait, bref, s’y livrait sans se débattre. Naïvement, comme plus personne – ou si peu – n’en avait la possibilité, le courage ou la simplicité en ce siècle.