Poème pour Emily Dickinson
De l’autre côté de la nuit
l’attend son nom
son subreptice désir de vivre,
de l’autre côté de la nuit !
Quelque chose pleure dans l’air,
les sons dessinent l’aube.
Elle pense à l’éternité.
Alejandra Pizarnik, « Poème pour Emily Dickinson », traduit de l’espagnol (Argentine) par Jacques Ancet, La dernière innocence, Ypsilon Éditeur, 2012.
Poème
de l’instant
Sur le ton exact du désir
À l’idée d’atteindre la fin
d’une ligne
il prétend que des vertiges
lui viennent
un baiser qui se dérobe
une robe impossible à déboutonner
Selon lui,
c’est dans la marge
que les poèmes s’écrivent le mieux
Emmanuel Flory, Sur le ton exact du désir, Éditions Rougerie, 2008.