Quand je m’en vais, je ne laisse aucune trace

Everett Ruess

Quand je m'en vais, je ne laisse aucune trace

Traduction de l’anglais (États-Unis) et photographies d’Alain Blanc.

« Quelques Américains ont essayé de comprendre le désert, note Edward Abbey dans son chef-d’œuvre Désert solitaire, des personnages obscurs tel que le jeune Everett Ruess, l’auteur de On Desert Trails, qui disparut à l’âge de vingt ans dans la région des canyons du sud de l’Utah, pour ne jamais en revenir. Cela remonte aux années 1930 : on a retrouvé ses mules, une partie de ses affaires, mais pas le jeune homme lui-même. Pour autant qu’on le sache, il est toujours là-bas quelque part, à vivre de figues de Barbarie et d’oignons sauvages en communiant avec les dieux du fleuve, du canyon et de la falaise. »

Everett Ruess (1914-1934), c’est la quête de l’absolu ou rien, le contact le plus immédiat, le plus physique, le contact animal avec un monde sauvage. En bref l’intime pratique du désert en Arizona et Utah, quatre années d’errance avant de disparaître sans retour.

Paru le 10 mars 2023

Éditeur : Voix d’encre

Poème
de l’instant

Makenzy Orcel

Une somme humaine

il y eut l’ombre
au chevet du voyage
le temps ruminant ses graffitis
au lieu d’errance

MAKENZY ORCEL
Une somme humaine
Rivages / 2022