Rhubarbe
1er avril 2010
Paysages inexistants suivi de Le monde s’en va de René Pons
"Désert
Il a marché longtemps, à l’infini ; puis il est entré dans un mirage de boue séchée. comme les plafonds étaient bas dans ces maisons où il ne pouvaient circuler qu’à plat ventre et où des tentures de laine, graisseuses de suint, masquaient les murs !
Cela se passait de l’autre côté d’un désert jamais traversé, mais dans lequel il avançait pourtant, il ne cessait pas d’avancer, au rythme dodelinant des chameaux, dont les pierres se posaient, sur le sable incandescent, avec des minauderies de (…)
1er janvier 2010
Tous les râteliers de Vincent Wahl
Dans une langue toujours gourmande, érudite mais aussi malicieuse, Vincent Wahl poursuit son exploration des enjeux de satiété, de ce que manger veut dire, entamée dans un premier volume, oeil ventriloque, paru en 2008.
"Conscience profusionnelle
Manger, en posant la durée
à côté de son rond de serviette
s’asseoir à plusieurs
autour de la diversité
de la profusion
y trouver place pour chacun
voilà qui ne va pas de soi
car encore faudrait-il ne pas tous plonger la
cuillière au même moment (…)
1er septembre 2009
Erosion du silence
"Le poème
est un oiseau
qui a du mal à se poser
La pierre
est un oiseau
qui a du mal à s’envoler"
1er mars 2009
Un cul-de-sac dans le ciel
"Une pause. Reprendre souffle. Pas plus. Craindre le refroidissement."
1er janvier 2008
Voyages et retours
Traduit de l’espagnol (Chili) par Claude Couffon
"Le perroquet se promène
inquiet
à la fenêtre
Récitant excessif
le vent exaspère le paysage…"
1er octobre 2007
Les pas contés
Qu’est-ce qui pousse le randonneur à vouloir avaler encore ce monticule à explorer cette combe, à se risquer à l’extrême bout d’un promontoire ? Pour y décourvrir quoi ? Qu’est-ce qui pousse l’écrivain à écrire ?
1er octobre 2006
Achill Island note book
Ce carnet de voyage en Irlande, de routes empruntées au gré du hasard, d’empreintes partout relevées d’une histoire tragique est à la fois tendre et piquant, ironique et grave, lucide et naïf, désenchanté et débordant de rêves à l’image de l’île elle-même et de ses drôles d’habitants que Werner Lambersy croque ici dans leurs plus émouvants défauts.
Poème
de l’instant
« Fabulation »
« Cela » : un silence à fleur de murmure, une rumeur saturée de silence, un magma de silence irrigué par un souffle ténu, sifflant, vivace.