Rhubarbe
1er octobre 2013
L’assèchement du Zuiderzee
"Cette nuit ma farouche
La mer
Est plus forte plus libre
Plus longues les marées
Que la cohorte
De camions qui peinent
A l’assèchement…."
1er décembre 2011
Conversation à l’intérieu d’un mur
Werner Lambersy nous a fait l’amitié de nous confier une Conversation placée sous le signe d’un poème de Guillevic. Le mur, c’est peut-être nous-mêmes qui avons tant de mal à sortir nos paroles, à les offrir à ceux que nous aimons, mais il s’agit peut-être aussi des apparences, du prétendu réel derrière lequel, ou au cœur caché duquel, tout se joue. Dans les deux cas, la parole poétique, telle un pic de mineur, entame un peu la paroi et laisse filtrer des bribes (…)
1er septembre 2011
Le Cadre et le clou, notes d’atelier
Ces notes ont été rédigées durant les longues périodes de travail solitaire dans l’atelier. Sans doute dialoguais-je avec moi-même, à mon insu. Aussi le soir, après avoir déposé mes pinceaux, il n’était pas rare que je trouve sur la table jouxtant mon chevalet quelques lignes écrites à la hâte dont je ne me souvenais pas les avoir rédigées. Cet ensemble esquisse donc un parcours personnel, mais également celui de nombreux compagnons de route qui se sont extraits de l’anonymat sans pour autant accéder à la (…)
1er février 2011
Poèmes 1986 - 1991
"Car le vent
en vérité se désespère
amant qui a perdu son corps
saint vêtu
de mouches et de baisers."
1er novembre 2010
La poésie de A à Z (selon Jacmo) de Jacques Morin
Près de 40 ans de revuisme avec Le Désespoir précisément, Le Crayon noir ou Décharge dont de Jacmo une espèce de monument de la poésie française du tournant du siècle. Jacmo, c’est un personnage, presque une fiction à lui tout seul et nul ne sait bien qui il est, de quoi il vit, sinon de poésie.
Jacques Morin, qui le connaît bien, retrace ici cette épopée, sous le forme faussement rigoureuse mais délibérément décousue du dictionnaire. On y retrouvera des noms parfois oubliés mais aussi beaucoup de ceux qui (…)
1er avril 2010
Paysages inexistants suivi de Le monde s’en va de René Pons
"Désert
Il a marché longtemps, à l’infini ; puis il est entré dans un mirage de boue séchée. comme les plafonds étaient bas dans ces maisons où il ne pouvaient circuler qu’à plat ventre et où des tentures de laine, graisseuses de suint, masquaient les murs !
Cela se passait de l’autre côté d’un désert jamais traversé, mais dans lequel il avançait pourtant, il ne cessait pas d’avancer, au rythme dodelinant des chameaux, dont les pierres se posaient, sur le sable incandescent, avec des minauderies de (…)
1er janvier 2010
Tous les râteliers de Vincent Wahl
Dans une langue toujours gourmande, érudite mais aussi malicieuse, Vincent Wahl poursuit son exploration des enjeux de satiété, de ce que manger veut dire, entamée dans un premier volume, oeil ventriloque, paru en 2008.
"Conscience profusionnelle
Manger, en posant la durée
à côté de son rond de serviette
s’asseoir à plusieurs
autour de la diversité
de la profusion
y trouver place pour chacun
voilà qui ne va pas de soi
car encore faudrait-il ne pas tous plonger la
cuillière au même moment (…)
1er septembre 2009
Erosion du silence
"Le poème
est un oiseau
qui a du mal à se poser
La pierre
est un oiseau
qui a du mal à s’envoler"
1er mars 2009
Un cul-de-sac dans le ciel
"Une pause. Reprendre souffle. Pas plus. Craindre le refroidissement."
1er janvier 2008
Voyages et retours
Traduit de l’espagnol (Chili) par Claude Couffon
"Le perroquet se promène
inquiet
à la fenêtre
Récitant excessif
le vent exaspère le paysage…"
Poème
de l’instant
La dernière phrase
Il n’y a ni drame ni déchirure.
On dirait dans le jour un infime
vertige. Rien ne change mais tout
vacille. ce qu’on voit, on le voit
comme s’il venait de s’absenter
et que chaque objet portait encore
une trace de ce qui s’éloigne.
Un peu de chaleur avant le froid.
Une attente qui n’attend plus rien.