Robert Desnos

Né à Paris le 4 juillet 1900, il meurt au camp de Terezin le 8 juin 1945.
Il rallie en 1922 le groupe qui autour d’André Breton va devenir le mouvement surréaliste, et s’y illustre dans les séances de « sommeils hypnotiques ». Ses expérimentations sur le langage, ses proses poétiques nourries de fantasmes érotiques, ses recueils inspirés par un amour rêvé marquent de façon exemplaire son passage dans le groupe surréaliste avec lequel il rompt en 1929, sans jamais renoncer à son interprétation personnelle de l’esprit surréaliste – où la liberté de pensée et d’action est indissolublement liée à un enracinement populaire.
En 1933, il devient journaliste à la radio, où il expérimente avec succès des types d’émissions variées, introduites par des annonces publicitaires restées célèbres.
Pacifiste après la première guerre mondiale, il se résout en 1939 à un recours aux armes contre « les nazis d’Hitler ». Mobilisé, il connaît la drôle de guerre et rejoint la capitale en septembre 1940, où il vit avec Youki. Lucide sur le sort de Paris occupé, où chacun est « mouillé », il écrit dans le journal "Aujourd’hui", sous contrôle de l’Occupant, et s’inscrit en 1942 dans le réseau de renseignement de l’Intelligence service, Agir, dirigé par Michel Hollard. « Ce cœur qui haïssait la guerre, voici qu’il bat pour le combat et la bataille » affirme le poète, laissant entendre que dans les derniers mois de 1943, il est passé à « l’action directe », en compagnie d’André Verdet. Le 27 avril 1944, il fait partie d’un convoi de 1700 déportés, qui quittent Royallieu pour un périple de plusieurs semaines : Auschwitz, Buchenwald, Flossenburg, Flöha, Terezin. Desnos, atteint du typhus y meurt le 8 juin, un mois après la fin de la guerre.

De nombreux évènements rendent hommage au poète tout au long de 2015, année Desnos.
Le lauréat du 7ème Prix Andrée Chedid a mis en musique "J’ai tant rêvé de toi", à écouter ici.

à écouter en suivant ce lien.

Apologie

Robert Desnos, par Julie Nice