Souleymane Diamanka

Biographie extraite du site officiel http://souleymanediamanka.com/
Souleymane est né à Dakar, puis est arrivé en France à l’âge de deux ans avec sa famille. C’est à Bordeaux qu’il grandit et tombe amoureux des mots dès le primaire. Sa double culture Peule et Française lui permet d’étudier très tôt deux langues différentes et d’en saisir toutes les subtilités. Son professeur des écoles de Ce2, Mr Boudou, remarque son aisance avec les mots et sa facilité déconcertante à les assembler pour en faire des poèmes.
Vers l’âge de 16 ans, il fait ses premiers pas dans la musique et c’est vers le RAP qu’il se tourne tout naturellement, écrivant et déclamant les textes de son groupe Djangu Gandhal. Leur univers percute et suscite l’intérêt du monde musical, il fera ainsi la première partie de NTM, sera sélectionné pour passer dans la rubrique « Agitateur de nouveaux talents » de Taratata et représentera l’Aquitaine au Printemps de Bourges.
La transition entre son groupe et sa carrière solo se fera naturellement. Souleymane est sollicité par le groupe Tribal Jam et collabore sur deux titres, sur l’album : « Éponyme » puis sur « Démarre le show ».
Il continue les collaborations, cette fois avec Les Nubians, qu’il connait bien, puisque les deux sœurs avaient été choristes de son groupe quelques années auparavant.
Il écrira pour elles le titre « Princesse Nubienne » sur leur album du même nom, puis « Que le mot soit perle » sur l’album One step forward.
Ce morceau sera interprété par Henri Salvador dans le cadre d’un projet caritatif pour la fondation de l’Abbé Pierre.
Les Nubians le convient une nouvelle fois sur un projet : Echos – Nubian Voyager, un livre-CD qui regroupe des artistes franco-américains. Souleymane écrira et interprètera 5 titres dont le célèbre titre : «
Je te souhaite une blanche nuit ».
Sur ce projet il fait la connaissance de John Banzaï, rencontre qui va marquer sa carrière. Dès leur première rencontre, c’est une évidence pour les deux artistes qui vont unir leurs forces créatives et développer plusieurs projets dont le livre : J’écris en français dans une langue étrangère paru aux Éditions Complicité.
Côté Cinéma, en 2001 : On retrouve le titre « Princesse Nubienne » de Souleymane dans « Les visiteurs en Amérique » réalisé par Jean-Marie Poiré.
Le titre « Le jardin des Peines » de Souleymane figure, quant à lui, dans la Bande Originale du film de Damien Odoul Le souffle. Ce film recevra plusieurs prix dont le prix du Jury au Festival de Venise.
Très curieux, il s’essaye à Paris à un genre nouveau : le Slam et c’est une révélation ! C’est encore avec John que Souleymane participe à une Slam Session, organisée par le collectif 129H, à l’Union Bar à Paris. Il va mettre tout son talent au service de cet art. En effet, il va apporter de nouvelles métaphores, une nouvelle manière de poser, plus statique et ainsi donner un tout nouvel élan au slam français.
C’est à cette époque, en 2003, qu’il rencontre Fabien : Grand Corps Malade, encore inconnu du grand public, qui ne fait pas encore de slam. Ils échangent beaucoup, ont un profond respect mutuel et restent en contact.
Parallèlement à cela, le charisme de Souleymane est repéré par Hermès qui fait appel à lui pour des défilés. Il sera donc mannequin pour la prestigieuse marque Hermès, partageant quelques fois les podiums avec son frère Sadio.
En 2006, Souleymane créé une page Myspace avec quelques morceaux de slam et séduit la major Barclay / Universal. Il signe son premier album L’hiver peul qui sort dans les bacs en 2007.
Dans cet album, figurent plusieurs duos dont un avec Grand Corps Malade Au bout du 6ème silence.
À la recherche de son « professeur de slam » , la Star’Ac fait appel à Souleymane, il passera donc un an au château de Dammarie-Les-Lys pour coacher les candidats de l’année 2007.
En 2009, il signe chez Wagram, rencontre Bertrand Cantat, qui a un vrai coup de cœur et lui propose le duo Danser sous la tempête.
Au Casino de Paris, lors des 15 ans de Africa N°1, Souleymane Diamanka partage la scène avec Manu Di Bango.
En 2011 il joue et fait la voix off dans un film Hasaki Ya Suda réalisé par Cédric Ido qui remporte plusieurs prix comme le prix du festival du cinéma et de l’audiovisuel du Burundi.
Thomas Ngijol et Fabrice Eboué ont fait appel à Souleymane pour leur film Case Départ dans lequel il fait une intervention remarquée dans les cales d’un bateau.
En 2011, Emmanuelle Villard réalise un documentaire Les enfants d’Hampâté Bâ. Le film explore par leur intermédiaire la transmission entre générations, le lien au pays d’origine, leur place dans la société française.
Il reçoit le 14ème prix du Jury du festival « le Réel en Vue » Thionville.
« Souleymane Diamanka, dont Emmanuelle Villard suit patiemment la quête poétique et identitaire, utilise la richesse de la langue de ses ancêtres peuls pour donner un relief tout particulier à ses textes écrits en français. Il est le personnage principal du film, celui dont le travail artistique conjugue volonté d’intégration et métissage des cultures » Sylvain Baldus, Réalisateur.
Julien Barret, auteur et linguiste s’intéresse de très près au travail de Souleymane et étudie ses textes. Ils se rencontrent et décident de sortir un livre dans lequel Julien analyse les textes de Souleymane : Écrire à voix haute, publié aux Éditions L’harmattan en 2012.
En 2014, il est invité par Bertrand Cantat sur la tournée de Détroit pour faire ses premières parties. De l’Olympia aux Zéniths de France en passant par les Halles Tony Garnier, l’artiste séduit le public et met le feu sur scène.
De cette tournée sort un Live « @Halle Tony Garnier ».
Souleymane a le rôle principal du court métrage Rêves de Lions, réalisé par Ange-Régis Hounkpatin en 2015.
Le deuxième album de Souleymane Être humain autrement est réalisé, en 2016, en Éthiopie avec le très talentueux musicien Kenny Allen. Souleymane s’inspire des cassettes audio de son père pour réaliser cet album.
L’histoire entre les deux artistes commence sur Myspace où Marcus Miller invite Souleymane Diamanka pour un remix de sa chanson Lost without you. Ils se retrouveront sur scène à deux reprises à St-Louis, au Sénégal, puis à Biarritz.
Souleymane est très sollicité pour des conférences, des ateliers d’écriture ou encore des master class. Ses interventions vont lui faire parcourir le monde avec notamment des passages remarqués en Inde, Madagascar, Haïti, Portugal, Canada, Etats-Unis, Mali, République du Congo, Italie…
Restitution d’atelier
En 2018 Souleymane monte un spectacle baptisé le « One Poet Show », on peut le voir évoluer seul sur scène jonglant avec les mots et les balles… Emmenant le public dans un voyage émotionnel et sensoriel.
Pendant le confinement de Mars 2020, le danseur, metteur en scène et chorégraphe Yaman Okur, notamment connu pour être l’un des danseurs de Madonna et faisant partie du groupe Wanted, sollicite Souleymane Diamanka pour l’écriture d’un texte sur l’une de ses chorégraphies.
Sortie du recueil de poésie Habitant de nulle part, originaire de partout de Souleymane Diamanka aux Éditions Points Poésie sous la direction d’Alain Mabanckou.
Aujourd’hui, Souleymane travaille sur son troisième album qui promet d’être au plus proche de lui, un album sensible et poétique à souhait, en collaboration avec les musiques de Kenny Allen.
Bibliographie
Publications :
- J’écris en français dans une langue étrangère, co-écrit avec John Banzaï, éditions Complicités, 2007.
- IntranQu’Îllités no 2, ouvrage collectif sous la direction de James Noël et Pascale Monnin, éditions Passagers des Vents, 2013.
- Il fait un temps de poème, ouvrage collectif sous la direction d’Yvon Le Men et Francis Goeller, éditions Filigranes, 2013.
- Écrire à voix haute, livre sur l’oralité co-écrit avec le linguiste Julien Barret, éditions L’Harmattan, 2014
- Habitant de nulle part, originaire de partout, Éditions Points.
Discographie :
- L’Hiver peul, 2007.
- Être humain autrement, 2016.