Terre mer ciel
Auteur : Gisèle Sans

Dans Terre mer ciel par-delà les mots Gisèle Sans donne un hymne émerveillé aux beautés du monde dans son unité, et touche au mystère : terre et mer dans une grande fusion d’amour, « galets / dont l’histoire / ressemble à la nôtre », ciel profond, celui des grandes dimensions, des questionnements qui nous ramènent à notre juste place. La contemplation comme philosophie de vie, là est le vrai bonheur. L’homme dans cette perspective n’est pas destructeur d’équilibre ; il s’intègre dans le Grand Tout.
Tes yeux
limpides
où je me retrouve
m’ouvrent les portes
de la transparence
à travers les voiles
frémissants
vers tant de choses essentielles
à distinguer
à respirer
Gisèle Sans
Extrait de Les portes de la transparence
In Terre mer ciel par-delà les mots
Poème
de l’instant
Es como abrir un menhir con las manos
Cesad de buscar, vosotros mismos sois la puerta
y también los guardianes que prohiben la entrada.
A cada paso que dais os alejais del ombligo
convertidos en fantasmas sedientos de aventura.
Creeís que el matrimonio os libera de la muerte
o que el dinero os inscribe en la jerarquía divina.
Cesad de buscar, el filtro mágico es la conciencia,
ojo que puede regresar a las cuencas vacías de Dios
atravesando la muerte. Nadie se encuentra a sí mismo
recorriendo los mares o bajando a cavernas.
No es fácil, es como abrir un menhir con las manos
porque tenemos un alma más dura que la piedra.
dire ne suffit pas, no basta decir, Le Veilleur Éditions, 2003.