Théodore de Banville

Théodore de Banville, de son nom complet Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, naît le 14 mars 1823 à Moulins dans l’Allier.

Théodore est le fils du lieutenant de vaisseau Claude Théodore Faullain de Banville et de Zélie Huet. Très jeune déjà, il s’intéresse à la littérature et particulièrement à la poésie. Tout comme un certain Paul Verlaine quelques années après, Théodore étudie au lycée Condorcet à partir de 1830. Vers 18 ans déjà, il se consacre pleinement à la poésie et fréquente les milieux littéraires parisiens. Il publie son premier recueil intitulé Les Cariatides en 1842, alors qu’il n’est âgé que de 19 ans seulement. Ce sera le premier d’une très longue série.

En 1850, il collabore comme critique dramatique et chroniqueur littéraire au journal Le Pouvoir. À partir des années 1860, Théodore est alors une des figures les plus importantes du monde littéraire, et en 1861 il devient membre de la Revue fantaisiste, où se retrouvent les poètes à l’origine du Parnasse notamment.

En 1862, Théodore fait la rencontre de Marie-Elisabeth Rochegrosse avec qui il se marie en 1875. Le recueil Les Exilés, paru en 1867, lui est notamment dédié.

En plus de la poésie, Théodore, très proche de Victor Hugo, écrit également des pièces de théâtre, telles que Gringoire qui, dédiée à ce dernier, est jouée le 23 juin 1866 au Théâtre Français.

Tout comme de nombreux auteurs tels que Leconte de Lisle, José-Maria de Heredia, Théophile Gautier, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, François Coppée, Charles Cros ou encore Paul Verlaine, il participe à La revue collective Le Parnasse contemporain publiée en trois volumes en 1866, 1871 et 1876 par l’éditeur Alphonse Lemerre. Cette revue, et particulièrement Théodore de Banville, participa grandement à l’initiation d’Arthur Rimbaud à la poésie de son temps. Ce dernier, le 24 mai 1870, lui envoie une lettre accompagnée de quelques poèmes comme « Ophélie », « Sensation », et « Soleil et chair », dans l’espoir d’obtenir son appui auprès de l’éditeur Alphonse Lemerre. Si Théodore répond à Arthur, les poèmes ne seront toutefois pas publiés. Hébergé en novembre 1871 chez Théodore, Arthur Rimbaud va toutefois exprimer sa différence avec lui dans ses lettres dites « du voyant » puis dans son poème parodique « Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs ».

En 1872, Théodore rompt avec le courant symboliste dans son traité intitulé Petit Traité de poésie française. À partir des années 1880, il publie presque une œuvre par an.

Il meurt à l’âge de 67 ans le 13 mars 1891 à Paris, quelques mois après la parution de son seul roman Marcelle Rabe. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, non loin de Charles Baudelaire.

Bibliographie

Éditions récentes

  • Les Exilés, Éditions de La Différence, 1994.

Poésie

  • Dans la fournaise, 1892.
  • Sonnailles et clochettes, 1891.
  • Le Forgeron, 1887.
  • Les Servantes, 1885.
  • Nous tous, 1883.
  • Mes souvenirs, 1882.
  • Roses de Noël, 1878.
  • Les Occidentales et Rimes dorées, 1875.
  • Rondels composés à la manière de Charles d’Orléans et Les Princesses, sonnets, 1874.
  • Trente-six Ballades joyeuses, 1873.
  • Théophile Gautier, ode, 1872.
  • Nouvelles odes funambulesques, 1869.
  • Les Exilés, 1867.
  • Les Camées parisiens, chez René Pincebourde, 1866.
  • Contributions à la revue Le Parnasse contemporain, 1866, 1871, 1876.
  • Esquisses parisiennes, 1859
  • Le Sang de la Coupe, 1857.
  • Odes funambulesques, 1857.
  • Odelettes, 1856.
  • Les Stalactites, 1846.
  • Querelle, 1845.
  • Les Cariatides, 1842.

Prose

  • Critiques, 1917.
  • Marcelle Rabe, roman, 1891.
  • Les Belles Poupées, 1888.
  • Madame Robert, contes, 1887.
  • Lettres chimériques, 1885.
  • Contes bourgeois, 1885.
  • Contes héroïques, 1884.
  • Petites Études : La Lanterne magique, G. Charpentier éditeur, 1883.
  • Contes féeriques, 1882.
  • Contes pour les Femmes, 1881.
  • Petit traité de poésie française, 1871.
  • Idylles prussiennes, 1871.
  • La Mer de Nice - Lettres à un ami, Poulet-Malassis, 1865

Théâtre

  • Ésope, 1893.
  • Le Baiser, Théâtre-Libre, 23 décembre 1887.
  • Socrate et sa femme, Comédie-Française, 2 décembre 1885.
  • Riquet à la houppe, 1884.
  • La Perle, Théâtre Italien, 17 mai 1877.
  • Deïdamia, Théâtre de l’Odéon, 18 novembre 1876.
  • Florise, comédie en quatre actes, 1870.
  • Gringoire, comédie historique, Dédiée à Victor Hugo, Théâtre Français, 23 juin 1866.
  • La Pomme, Théâtre Français, 30 juin 1865.
  • Les Fourberies de Nérine, Théâtre du Vaudeville, 15 juin 1864.
  • Diane au bois, Théâtre de l’Odéon, 16 octobre 1863.
  • Le Cousin du Roi, Théâtre de l’Odéon, 4 avril 1857.
  • Le Beau Léandre, Théâtre du Vaudeville, 27 septembre 1856.
  • Le Feuilleton d’Aristophane, en collaboration avec Philoxène Boyer, Théâtre de l’Odéon, 26 décembre 1852.

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