Trois danses foirées
de Pierre Jourde

22 gravures de Pierre Jourde
Mettre en scène la prégnance de choses anciennes, les morts, les souvenirs, tout ce qui est de l’ordre du fané, du désuet, du décomposé. La force de ce qui n’est pas, mais qui par-delà le ridicule s’impose à nous. Cela prend à chaque fois la forme d’une danse (rock, rumba, valse), parce que la poésie est musique. Alors pourquoi ne serait-elle pas dansante ? On valserait sur elle, avec le fantôme des choses mortes. La sonorité est cacophonique, chocs de sonorités, constructions bancales, argot, comme si l’orchestre populaire de ce bastringue jouait des couacs. Ça sonne comme Rain Dogs de Tom Waits. Il y a aussi, un peu comme sur les partitions d’Erik Satie, des indications d’exécution, de petites formules en marge qui ont pour fonction de donner une inflexion, d’appuyer la loufoquerie triste du propos.
Paru le 23 septembre 2021
Éditeur : Voix d’encre
Genre de la parution : Recueil
Support : Livre papier
Poème
de l’instant
Croquis de mémoire
Mon adolescence,
je la visite encore.
Elle est cet âge docile et révolté,
aux doubles, aux triples,
aux infinis désirs.