Tu cours superbe, ô Rhosne, flourissant
Tu cours superbe, ô Rhosne, flourissant
Les bords imaginaires du voyage
les rives vertes où l’on s’use en passant
aux tourbillons, aux rhombes des nuages.
Ton couteau nu entraîne nos images
de vie si promptes à rejoindre les puits
où demain les noiera d’une eau d’oubli
et là s’apaiseront les jours amers
quand jusqu’à l’os léchés nos mots blanchis
seront le temps qui pose sur la mer.
Hommage à Maurice Scève, sa Délie aux quatre cent quarante neuf dizains décasyllabiques, rimés en ABAB BC CDCD.