Unes
Fonds : Jean-Pierre Sintive.
1er avril 2017
Garder le mort
Jean-Louis Giovannoni
On ne caresse jamais
l’intérieur d’un corps
Edition définitive,
augmentée de poèmes inédits.
1er mars 2017
Un chemin en forêt d’André Markowicz
Imprimé en typographie, 24 p.
format 12x16 cm, 21 €
Edition limitée à 111 exemplaires sur Vélin d’Arches numérotés, les 33 premiers, sous couverture Richard-de-Bas, comprenant une peinture originale de Jean-Gilles Badaire, signée.
Corps jeté parmi les autres corps,
je suis fatigué, mais fatigué —
passe-moi tout doucement à gué,
dit le vieux, — les yeux fixés au nord.
Que je dorme, si je peux — je dors.
Marche impaire, premier temps marqué,
répercute sans désintriquer,
pour toi-même. Reste. Reste (…)
1er décembre 2016
Eternité à coudre
Livre posé au bord de la disparition, "Éternité à coudre" se déploie comme une parole rituelle, un exorcisme. Penché sur le néant, cherchant un abri dans les mots et les corps, quelque chose de l’ordre de la permanence du monde dans les cendres, dans les noms brûlés, les noms mâchés.
Poème hanté par la présence d’une folie individuelle, intime, qui se déporte sur le collectif, envahit la communauté de nos angoisses, de nos peurs. Debout sur la rive, dans un geste de coudre nos éternités et nos solitudes, (…)
1er décembre 2016
L’Oeil bande
Je continue
tout le noir de la rue jeté revient
au bout de quoi glisse
tout le noir
de la rue jetée dans sa bande brille
comme ce que c’est que le dehors en nerf
dans chaque paquet le sac du jour
ou bien tes os dans ma dégaine
ou bien des linges froids
et le poids qu’ils pendent
1er novembre 2016
Échange longue distance de Thomas Kling
Traduit de l’allemand par Aurélien Galateau
ceux qui ont écouté dans les mortiers,
liaison permanente avec l’avenir, pour
connaître leur sort (unique) : que se
diraient les semis de pavot ? l’un à l’autre ?
liaison directe, les bruits du pilon, ce
chuchotement, ce murmure dans l’oreille.
1er avril 2016
Sans chute de Raluca Maria Hanea
Imprimé en typographie, 64 p., broché
on ne se voit plus, c’est mieux ainsi
je n’oublie rien, pourtant je fais des listes
des tremblements en tête
lire les autres nous dépêche
je n’oublie rien, c’est mieux ainsi
1er mars 2016
Des terrains vagues, variations de Yann Miralles
aller là où
de grandes formes sombrent
s’enfuient dessous, tout
cela que nous fûmes
avons bâti :
gratte-ciels inversés
cités enfouies
bouches qui parfois font
des bulles à la surface –
là où
tout ce qui passe
s’entasse dessous
1er mars 2016
Sous le seuil
Qu’est-ce qui se dissimule sous le seuil ? Réalités nichées dans les interstices, vies minuscules qui se tiennent à côté de nous, imperceptibles et silencieuses. Nuisibles, envahisseurs, Jean-Louis Giovannoni explore l’espace de nos rejets en une succession de tableaux où la vie des insectes et celle des hommes sont posées sur un même plan. Il se déploie une vision superfocalisée de nos mondes intérieurs, qui fourmillent de ce qu’on refuse de voir, par dégoût ou par peur d’une vermine, de la lente (…)
1er janvier 2016
Poème en trois sections de Geoffrey Squires
Traduit de l’anglais (Irlande) par François Heusbourg
Il y a des passages qui s’enfoncent dans le bois
des sentiers qui serpentent, tournent, se croisent
et se croisent encore, reviennent sur eux-mêmes
et une sensation de clôture, qui interdit
toute idée de retour, une coupure
une délimitation où que nous soyons
Poème
de l’instant
Respire
j’avais peint avec elle les murs de sa
chambre
couleur vie
couleur vie c’était bien