l’Atelier contemporain
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Strasbourg
1er septembre 2016
Monographie sur l’oeuvre de PHilippe Jaccottet par Nathalie Savey
« Il suffit d’être possédé par le songe dans ses profondeurs et de savoir trouver l’accord de ces quatre mots. » (Philippe Jaccottet)
Je souhaite que chaque photographie soit une expérience poétique, où l’immédiat, le lieu, et mon désir d’image entrent en dialogue. Aller à l’essentiel à travers l’expérience du paysage, marcher en s’oubliant, percevoir l’immanence du réel, contempler toujours, oser la poésie, être. Le ton, les doutes, la quête, l’émotion, l’exigence, la beauté de l’œuvre de Philippe Jaccottet (…)
1er octobre 2014
Portique de Jacques Moulin
« Un lieu d’abord : la Normandie haute maritime et cauchoise. Un lien très fort à ce lieu entre fleuve estuaire et côte. Je suis né à flanc de falaise près d’un jardin de mer. Un jardin suspendu toujours en partance pour l’ailleurs des terres et des mers. Jardin jamais cantonné qui s’ouvre par les phares de côte sur des ports des entrepôts des cargos des quais et des grues. L’effet portuaire l’accueil des sémaphores des poutrelles et des digues. La navigation des liens. Un échafaudage permanent de (…)
1er janvier 2014
Chemins ouvrant Titus Carmel Yves Bonnefoy
Cheminant vers ce qu’il aime appeler la « vérité de poésie », Yves Bonnefoy a toujours apprécié le voisinage des peintres et de la peinture, proximité à travers laquelle on devine la résonance intime, ardente et pourtant mystérieuse, qu’il pressent en cet art. Parmi ces compagnons de travail et de pensée, Gérard Titus-Carmel tient une place singulière. Cet artiste, lui-même poète, sait en effet les difficultés qu’un texte souvent oppose à se laisser illustrer, regimbant aux « illustrations mercenaires » qui (…)
Poème
de l’instant
La panthère des neiges
L’affût commande de tenir son âme en haleine. L’exercice m’avait révélé un secret : on gagne toujours à augmenter les réglages de sa propre fréquence de réception. Jamais je n’avais vécu dans une vibration des sens aussi aiguisée que pendant ces semaines tibétaines. Une fois chez moi, je continuerais à regarder le monde de toutes mes forces, à en scruter les zones d’ombre. Peu importait qu’il n’y eût pas de panthère à l’ordre du jour. Se tenir à l’affût est une ligne de conduite. Ainsi la vie ne passe-t-elle pas l’air de rien. On peut tenir l’affût sous le tilleul en bas de chez soi, devant les nuages du ciel et même à la table de ses amis. Dans ce monde il survient plus de choses qu’on ne le croit.