Puisque les masques nous obligent à cacher nos sourires, à respirer avec parcimonie,
puisqu’on nous demande de mettre entre nous des barrières, qui parfois sont des murs,
puisqu’il faudrait cesser de nous étreindre,
puisqu’un passeport est nécessaire pour entrer où l’on veut,
puisque des mots laids - virus, crise sanitaire, grand remplacement, distanciation
sociale, effondrement, taux de létalité, complot, variant - contaminent les discours,
puisqu’en un jour peuvent disparaître les odeurs et les saveurs,
ouvrons grand les portes et les fenêtres pour regarder au large ;
en toute liberté, laissons nos cœurs vagabonder !
Écoutons ce que nous dit le monde dans les romans, les récits, les poèmes,
les essais, les bandes dessinées, les albums…
Écoutons les créateurs, les créatrices murmurer, s’indigner, se rebeller,
s’extasier…
Le temps d’un week-end, faisons une Escale à Binic.
Et vibrons ensemble !